Mariem et Hamza ont accepté de faire un mariage traditionnel et ils en assument donc les conséquences parfois un peu pesantes, surtout pour Mariem.
La fête des femmes est un temps principalement consacré à l'exposition de la mariée : celle-ci est d'abord allée au hammam avec ses proches, a fait le henné, est abondamment maquillée et parée, et revêt normalement sept robes au cours de la soirée.
Mariem a réussi à limiter ses robes à trois ainsi qu'à éviter le henné. Elle est toutefois fortement maquillée et on sent qu'elle souffre dans la chaleur de la maison peu ventilée de la médina de Sousse. Les femmes viennent tour à tour la rafraîchir avec leur éventail ou lui tamponner délicatement le visage. Elle est essentiellement en représentation et au service des autres, qui l'entourent d'attentions et de youyous. Elle fait la fierté de sa grand-mère maternelle, une femme malicieuse qui grondera plus tard sa belle-fille Leïla : "Tu as vu comme tu as beaucoup parlé avec le roumi ? Tu profites de l'absence de ton mari ? Il le connaît au moins ? Tu es sûre ?". Le roumi c'est moi évidemment.
Mariem trône au milieu de sa famille et de sa belle-famille, qui restent séparées.
La photo ci-dessous donne une idée du décorum : Mariem y discute avec Taos (à droite) et Florence (à gauche).
Chacun vient ainsi échanger quelques mots avec la mariée et se faire tirer le portrait par le photographe. Celui-ci prend son boulot au sérieux et donne parfois l'impression de diriger toute la soirée.
Le mariage tunisien est un spectacle et beaucoup d'invités restent assis sur des chaises, regardent et papotent.
L'orchestre joue une musique sur-amplifiée et une partie des invités dansent : mères et filles, voilées ou non, toutes s'amusent bien et jouent des hanches, Mariem et Anne comprises.
Il y a essentiellement des femmes même si certains hommes parmi les plus proches sont aussi invités. Nous verrons même Hamza une partie de la soirée.
Nous découvrons qu'aucun repas n'est servi et nous nous jetons en conséquence sur les quelques gâteaux qui seront servis. Il fait toutefois tellement chaud que la faim nous incommode peu.
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