vendredi 8 août 2014

La journée pique un peu

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Ce jeudi nous décidons de ne pas faire grand chose et nous profitons donc de la maison, avant de faire quelques courses et de partir à la plage.

Nous retrouvons difficilement le supermarché montré par Mariem et Hamza en bordure de la rocade de Sousse. Nous y croisons une foule très diversifiée de Tunisiens mais aucun touriste. Les femmes en particulier arborent pour certaines le hijab (voile laissant apparaître le visage), d'autres, les moins nombreuses, portent le niqab (on ne voit que les yeux), et beaucoup sont vêtues à l'européenne, certaines montrant même leurs jambes. Leïla nous a dit que depuis la victoire d'Ennahda aux élections, davantage de femmes portaient le voile, ce qui ne les a pas empêché de manifester pour leurs droits au moment de l'élaboration de la constitution.

La famille de Fethi nous amène un couscous commandé la veille et celui-ci suscite d'abord l'enthousiasme, avant qu'Anouk découvre qu'il incorpore déjà un peu trop de harissa à son goût.


Puis nous partons vers Hammam Sousse vers 17h trouver une plage où nous baigner. Quand nous arrivons sur le sable, beaucoup de Tunisiens partent déjà, car le soleil plonge assez vite sous cette latitude. Nous perdons encore un peu de temps à rechercher un espace libre sur le fin cordon de sable, qui soit assez propre, et nous en trouvons un après quelques centaines de mètres, où il n'y a quasiment personne, et pour cause puisqu'il s'agit de la plage privée d'un complexe hôtelier. Le personnel de l'hôtel, qui s'active pour disposer une cinquantaine de chaises longues autour d'un futur feu de bois, nous donne le bénéfice du doute vue notre dégaine de touristes européens, et nous pouvons tranquillement étaler nos serviettes.

Sur le chemin nous avons vu très peu de bikinis, la plupart des femmes se baignant assez habillées. Quelques canots tractent des inconscients accrochés sous des parachutes, ce qui nous incitera à ne pas sortir de la zone de baignade, les pilotes des canots était plus affairés à faire éviter les palmiers à leurs clients lors des phases d'approche que de veiller à la sécurité des baigneurs.

L'eau est très bonne bien que rendue un peu clapoteuse par le vent d'est. La baignade sera toutefois assez courte car Anouk est rapidement piquée par de petites méduses qui déclenchent sur elle une réaction allergique assez spectaculaire.


Elle est très vite entourée de la sollicitude de nombreux Tunisiens qui la badigeonnent de crème en nous conseillant différents remèdes pour l'avenir, comme l'application de tranches de tomates (dommage, nous n'avons pas nos courses avec nous). Comme au Maroc, les enfants ont beaucoup de succès.

Si Anouk se calme progressivement, elle jure que plus jamais elle ne mangera de couscous ni ne se baignera : mais qu'est-ce qu'on va faire ?
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