vendredi 8 août 2014

Une visite bien arrosée

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Le musée archéologique de Sousse a été entièrement refait en 2012 et est principalement consacré aux mosaïques antiques découvertes dans la région. Il est situé sous la cour de la casbah, la citadelle... Notez au fond la tour de guet qui sert maintenant de phare pour guider les navires en approche (caractéristiques du feu en attente, oui il y a au moins un lecteur que cela intéressera !).


C'est un bel espace agréablement aménagé, bien que le soleil y soit sans pitié.


Je ne sais si c'est le sevrage qui produit cet effet, mais dans le musée j'ai été particulièrement marqué par les nombreuses références à la consommation d'alcool.

On commence doucement avec cette mosaïque sur le triomphe de Dionysos, très honoré dans la région pendant les périodes punique puis romaine. Le dieu est situé sur un char tiré par les quatre tigres, et est reconnaissable à son thyrse,  enfin c'est Alice qui m'a dit çà, mais quand elle m'a précisé que c'était le long bâton agrémenté de feuilles de vigne et d'une pomme de pin (une arme redoutable semble-t-il), cela allait tout de suite mieux. Vous noterez la panthère lapant du vin au premier plan (foi de carton, je n'affabule pas).


Attention on vient sur du brutal maintenant : voici une petite statuette représentant une vieille femme ivre (notez le respectable cruchon qu'elle agrippe avec conviction tout en roulant des yeux affolés).


Ce type de statuette était souvent présent dans les tombes. Le texte bien que prolixe était peu clair sur la signification, mais je vais synthétiser cela en vanité, la vieille femme ivre perdant toute dignité et se ravalant plus bas que la bête. C'est pré-islamique pour ceux qui auraient des doutes.

Le reste était plus calme : scènes de chasse y compris dans le cadre de spectacles de cirque (l'amphithéâtre d'El Jem n'est qu'à 60 km), pêches, théâtre, gorgone etc. Voilà un petit sanglier pour ceux que ça intéresse (oui, il y en a parmi vous, on ne les dénoncera pas, allez).


Une pièce assez extraordinaire du musée, récemment dégagée presque intact d'une carrière, est ce baptistère byzantin du VIème siècle dans lequel Anouk hésite à plonger.



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