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Rien de tel qu'un éclairage un peu oblique pour révéler contrastes et reliefs. La lumière devient plus douce, caressante, veloutée.
C'est dans cette lumière que se révèlent le mieux les champs d'oliviers. Les arbres s'y épanouissent en largeur, tâches vert sombre sur la terre orange finement peignée par des cultivateurs attentifs, qui s'arrangent des ponctuations vertes, roses, ou grises que les sacs plastiques transportés par le vent font sur le paysage.
Certains sont accrochés sur les troncs ou les branches basses, beaucoup préfèrent s'agrafer sur les épines des figuiers de barbarie plantés en bordure des parcelles, d'autres encore flottent librement sur le sol poussés par le vent, en quête d'une étreinte, tels des méduses terrestres placides et mélancoliques.
La lumière de la fin du jour révèle ce ballet chatoyant, qui anime d'une trace de chimie organique le vert immobile de la végétation. A contre-jour, on dirait une parure sertie de pierres précieuses.
Les champs de blé entre M'Saken et Kairouan offrent également un merveilleux spectacle grâce à ces petits bijoux fragiles, qui s'accrochent sur les tiges laissées par la moissonneuse, selon des motifs aléatoires mais toujours gracieux.
Le sac plastique moyen mettant 400 ans à se désagréger, nous sommes non seulement sûrs de conserver longtemps ce miracle fusionnel entre l'homme et la nature, mais en plus de le retrouver plus fourni et plus beau à chaque voyage.
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