Les presque deux heures de route jusqu'à Sousse ont été le moment le plus désagréable de la journée, vu notre état de fatigue. En effet ni Anne ni moi (ni Alice) n'avons pu dormir avant le lever à 3 heures du matin. Et si tôt sur l'autoroute, l'effet stimulant de la conversation avec Leïla s'estompe : conduire s'avère difficile.
Heureusement la pratique autoroutière dépourvue de conventions des Tunisiens contribue à nous tenir en éveil. Il y a aussi les chargements inhabituels des camions pour nous distraire, sans parler des piétons qui traversent parfois la chaussée. Nous changeons deux fois de conducteur pour réduire les risques en profitant pour nous arrêter un peu.
Vers la fin du voyage, l'auto-enfermement paniqué d'Anouk dans les WC nous permet d'achever de nous réveiller. Il faut d'abord tenter de la calmer, puis réfréner par signes le gardien des toilettes qui propose obligeamment de défoncer la serrure d'un bon coup de savate, avant de parvenir à faire actionner le verrou finalement peu récalcitrant à Anouk.
Nous arrivons enfin à Sousse, vers 15h, où Mariem et son fiancé Hamza nous rejoignent à un endroit que nous leur indiquons, faute d'avoir su trouver le point de rendez-vous convenu.
Ils nous emmènent déjeuner au Planète Food, un restaurant décoré à la manière d'un Hollywood Canteen, très fréquenté, qui sert un large éventail de plats. Il était temps car nous n'avons pas mangé depuis une bonne dizaine d'heures.
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