Il est vrai que cela commence à faire beaucoup : outre le mariage de Mariem, depuis dix jours nous profitons largement de ceux de Ksibat, et des convois de voitures circulant en warning dans les rues, déjà passablement obstruées à l'état normal.
Ce soir c'est notre tour : nous rejoignons la mariée dans l'appartement de sa mère, attendons que le marié vienne la chercher, et partons tous ensemble en convoi clignotant et klaxonnant vers la fête, qui se déroule dans un hôtel.
Nous attendrons deux heures dans l'appartement que le marié se présente. C'est long mais cela nous permet d'être avec la proche famille dans un cadre plus intime, et de continuer à échanger avec nos hôtes si accueillants. Nous prenons des photos plus facilement des toilettes très différentes que ces dames ont revêtues pour l'occasion. Cela va de la robe brodée et garnie de voiles (en vert Leïla, la maman de Mariem) à la mini jupe à paillettes flashy.
Les femmes continuent à beaucoup s'occuper de la mariée et l'éventent tout en échangeant des plaisanteries. C'est ce soir que Mariem est la plus belle à mon avis.
Pendant ce temps plusieurs hommes discutent politique avec Kaïs le polytechnicien. Enfin il y a surtout lui qui parle, en arabe parsemé de mots de français. J'entends par exemple "génération sacrifiée", mais impossible de savoir s'il s'agit de la France ou de la Tunisie. J'aimerais bien écouter ce qu'il dit mais finalement je préfère rester en compagnie des femmes et prendre d'autres photos (ici Taos).
Finalement Hamza arrive, avec le caméraman et le photographe, et vient se mettre à côté de Mariem. Ils boivent un jus d'orgeat qu'ils finissent par échanger, puis nous partons tous en convoi vers l'hôtel.
Là, dans une immense salle des fêtes, nous retrouvons les autres invités assis autour de grandes tables rondes, devant une scène tendue de voiles blancs. Il est 23h. Mariem et Hamza vont s'asseoir sur un canapé théâtral installé sur l'estrade, et l'orchestre commence à jouer extrêmement fort.
Les invités vont féliciter les mariés par petits groupes, pendant que d'autres dansent. On nous sert des jus de fruits et quelques petits gâteaux tunisiens.
Puis vers minuit nous chantons joyeux anniversaire à Mariem dans quatre langues (arabe, français, anglais et allemand). Anouk monte sur l'estrade pour lui remettre nos cadeaux (dont une chemise de nuit affriolante qui ne sera heureusement pas déballée) et les dessins qu'elle a faits pour eux.
Au bout de quelques temps nous battons retraite devant la salle pour préserver nos oreilles, et nous plaisantons un peu avec nos nouveaux amis. Tout se finit assez rapidement, et vers 1h du matin nous commençons le périlleux retour de nuit de Kairouan vers Sousse.
Cette fois nous auront droit à un camion sans feux arrières, en plus de l'habituelle motocyclette surchargée et non éclairée. Heureusement nous avons conservé le nez développé en Roumanie et les détectons assez tôt à l'odeur.
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